Bamako - Le 10 juillet 2024, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), les autorités maliennes et l'Ambassade de Belgique au Mali ont officiellement lancé une initiative régionale visant à soutenir l'élaboration et la mise en œuvre de politiques et de programmes fondés sur des données relatives aux migrations et au changement climatique au Mali et dans cinq autres pays du Sahel.

Intitulée "Nexus environnement-migration au Mali et renforcement des données relatives aux déplacements internes et transfrontaliers au Sahel", cette initiative régionale, soutenue par le Royaume de Belgique à hauteur de cinq millions d'euros, aborde le lien entre la mobilité humaine et le changement climatique. Elle prévoit des actions spécifiques ciblant les migrants, les personnes déplacées, les communautés d'accueil et les populations agricoles et transhumantes au Burkina Faso, en Guinée, au Mali, au Niger, au Sénégal et au Tchad.

" Au Mali, des actions sont prévues pour renforcer la résilience des populations déplacées, des migrants et des communautés, ainsi que la gestion des ressources naturelles de manière inclusive et durable. Au niveau régional, le projet contribuera à améliorer la disponibilité des statistiques sur les déplacements internes et transfrontaliers, y compris les migrations liées au climat ", explique Olivier GROSJEAN, Chef de Mission par intérim de l'OIM au Mali. 

"Le Sahel est une région sujette à d'importants mouvements de population, qu'ils soient motivés par la recherche de meilleures opportunités économiques ou par des raisons sécuritaires ou environnementales. Dans le cadre de ses priorités de politique étrangère, la Belgique a adopté une stratégie intégrée pour la région du Sahel en juillet 2023, dans laquelle la lutte contre les causes profondes de la migration forcée et la protection des migrants et des personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays sont mises en avant comme des domaines clés de notre partenariat ", a déclaré Patrick DEBOECK Chargé d'Affaires de l'Ambassade de Belgique au Mali.

Selon le Rapport mondial sur les déplacements internes, fin 2023, l'Afrique de l'Ouest et du Centre a enregistré 285 000 personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays (PDI) en raison de catastrophes liées aux risques naturels, ce qui représente 3 % du nombre total de PDI dans la région, contre 12 % en 2022. Les inondations cycliques et les sécheresses sévères ont un impact sur la mobilité humaine, les moyens de subsistance et la stabilité dans la région du Sahel. Ce projet financé par la Belgique, mis en œuvre par l'OIM en partenariat avec les gouvernements concernés, est conçu pour aider les gouvernements à faire face à ces problèmes.

"Je salue cette initiative comme une action appropriée suite à nos recommandations formulées lors de la Journée internationale des migrants 2023, dont le thème était 'le changement climatique et la mobilité humaine'. Nous devons accorder une attention particulière au lien entre la migration et le changement climatique, le genre et le développement, et soutenir les communautés touchées par les impacts du changement climatique, tout en minimisant la nécessité de nouveaux déplacements", a ajouté Mossa AG ATTAHER, ministre des Maliens Etablis à l’Extérieur et de l'Intégration Africaine.

En 2015, une division dédiée à la migration, à l'environnement et au changement climatique (MECC) a été créée au sein du Département de la gestion des migrations de l'OIM afin d'aborder le lien entre la migration, l'environnement et le climat. Ce changement institutionnel a formalisé l'engagement de l'OIM dans ce domaine thématique.

Pour plus d'informations, veuillez contacter
Au Mali : Unité M&C, allmalimediacom@iom.int 
A Dakar : Joëlle Furrer, jfurrer@iom.int 
A Genève : Kennedy Okoth, kokoth@iom.int